L’éclatement d’un pneu, à l’origine de l’accident meurtrier à la sortie de Kaffrine, à hauteur de Sikilo, commune de Gniby. 39 morts plus d’une centaine de blessés, lors d’une collision frontale entre deux bus dans la nuit de samedi à dimanche. Un deuil national de trois jours décrété, à partir de ce lundi.
C’est l’accident le plus meurtrier ces dernières années après le Joola 863 en 2002, la Sonacos à Dakar en mars 1992, à la suite d’une explosion d’une citerne d’ammoniac à Dakar, 129 morts et 1150 blessés décomptés.
C’est une certitude, au Sénégal, on joue avec la vie des citoyens et on méprise les bonnes pratiques en matière de conduite. Pas un jour sans que l’on enregistre un accident. Et à chaque fois on évoque impunément la volonté divine.
Vite un diagnostic du secteur révèle que tout a été déjà dit en matière de remèdes appropriés. D’aucuns parlent même d’excès de réflexion ! Mais les conclusions sont remisées au placard. Au Conseil interministériel de ce lundi, il s’agira tout simplement de réactualiser les données, les mesures, pour éviter une perte de temps. Parce que, le succès va à celui qui met une idée en application, disait l’autre.
Les faits susceptibles de prédire le drame, le chaos voire la catastrophe sont nombreux : Non-application du nouveau code de la route qui souffre de décrets d’application, modification des « véhicules venant », pneus usés, laxisme lors du contrôle technique (seuls 54¨% des véhicules ont réussi le contrôle technique) et surveillance des forces de l’ordre, âge des véhicules et des conducteurs, routes défectueuses, absence presque de contrôle sur les corridors, un seul dos d’âne entre Pout et Thiès, Dakar envahie par moto-jakarta, groupes de pressions des syndicats de transport…
Ce chantier énorme exige une application, sans sourciller, des mesures qui seront prises aujourd’hui lors du conseil interministériel.
Que les sanctions tombent et la chicotte deviendra un mal nécessaire…
#Accident #Kaffrine
