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Pays financiers de référence en Afrique : le Sénégal cherche à intégrer le cercle restreint

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Dakar veut se positionner parmi les pays financiers de référence en Afrique. C’est dans ce sens que des acteurs du monde des finances ont planché sur les atouts et les opportunités  qui s’offrent au Sénégal. Les sept places financières africaines figurant dans l’index principal Global Financial Centres Index (GFCI), à savoir : Casablanca, Cape Town, Johannesburg, Port Louis (Ile Maurice), Kigali, Nairobi, Lagos, en termes de taille de leur économie ne sont pas plus importantes que celle du Sénégal, a soutenu Patrick Brochet, DG du groupe Dakar Capitale Advisors. Selon lui, ces pays ont juste travaillé sur des leviers qui leur permettent d’être présents dans cet index.
 
Ainsi, pour se donner les moyens de cette ambition, l’ensemble des acteurs de l’écosystème financier, sous la houlette de l’Agence pour la Promotion de l’Investissement et des Grands Travaux (APIX SA), qui assure le secrétariat permanent du Conseil Présidentiel de l’Investissement (CPI) a réfléchi sur la thématique « Dakar, place financière de référence ».
Selon Patrick Brochet, Président du groupe de travail numéro 3 axé sur le thème “Dakar, place financière de référence” leur objectif est d’identifier les segments qui pourront permettre au Sénégal de se positionner et d’intégrer l’index GFCI.
“C’est un index qui réunit les places financières de référence du monde. Aujourd’hui, il y a 132 places qui y sont : 121 dans l’index principal et 11 dans sur la liste d’attente. Notre objectif est d’être à la 8 ème place financière africaine  dans cet index”, dit-il. 
 
Pour y arriver, il assure que Dakar a des atouts. “On a des avantages,  des possibilités. Et, c’est vraiment tout ça qu’on va essayer de valoriser afin de nous inscrire dans une démarche qui va nous permettre de figurer dans cet index. Il y a encore du travail à faire. Mais quand on regarde le nombre d’acteurs du segment financier à Dakar, on compte aujourd’hui 29 banques, 29 compagnies d’assurance, 6 sociétés d’intermédiation boursière, on a un certain nombre de sociétés de gestion des PCVM donc des acteurs du marché des capitaux, on a  des sponsors ce sont des gens qui sont agréés pour accompagner les sociétés dans leur cotation en bourse”, a-t-il argumenté.  
 
Il croit que le Sénégal a le tissu et des partenaires financiers, sans compter l’accueil des sièges des sociétés à vocation sous-régionale  qu’elles soient technologiques ou financières. “Donc, Dakar est vraiment bien positionné. On a aussi notre situation géographique, celle que tout le monde connaît et nous envie. On a une qualité de vie qui est globalement satisfaisante”, poursuit-il. 
 
Toutefois, il y a des défis à relever. Il y a une nécessité de mener certaines réformes et aussi d’accentuer la communication. “Il y a des critères objectifs, un certain nombre d’indices de compétitivité qui sont observés sans oublier la réputation puisque pour qu’une place financière soit considérée, il faut que les acteurs internationaux et les autres places financières aient entendu parler de la place financière et la recommande en quelque sorte. Donc, tout notre travail sera de faire en sorte que l’on fasse suffisamment de réformes et que l’on ait une communication sur nos activités financières”, a-t-il noté. 
 
Qu’est-ce qui peut faire l’attrait de Dakar ? Patrick Brochet répond que c’est le capital humain, l’environnement des affaires, des infrastructures qu’elles soient physiques ou numériques, la qualité de la justice.
 
Notons que dans le cadre du Conseil présidentiel de l’investissement, quatre thématiques phares sont développées par différents acteurs à savoir : mobilité et attractivité territoriale ; concurrence et régulation. 
 
Mamadou Dione, Chef du département Réforme APIX assure que pour chaque groupe : “il y a une catégorie d’acteurs pour la prise en charge de cette thématique qui sont venus. Aujourd’hui, vous vous êtes rendu compte que ce sont des acteurs qui interviennent sur les secteurs financier et bancaire. Maintenant, il s’agit d’engager la réflexion. Nous APIX, nous accompagnons ce processus qui, à terme, doit aboutir sur une proposition globale qui sera soumise à l’autorité d’abord à travers le Conseil interministériel, avant d’aller à la session présidentielle du CPI”.

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